Formation
Change doit se doter régulièrement de programmes de développement de ressources humaines qui comprennent aussi bien la formation, les échanges d’expériences que la documentation. Les activités ad hoc peuvent être organisées sur place ou à l’extérieur du rayon d’action.
Par ailleurs, au Sud-Kivu, le sous-emploi est répandu et touche 80,2 % de la population active (Réseau Paix pour le Congo, Exploitation minière industrielle et artisanale au Sud-Kivu, mai 2014). Des milliers de jeunes souffrent de chômage. Soit par manque d’expériences professionnelles, soit par manque préparation professionnelle, soit par manque de formation pratique spécifique. Certains d’autres encourent le risque de perte d’emplois suite à la faiblesse de performance dans leur prestation ou par inadaptation aux nouvelles techniques et exigences professionnelles. Entre-temps, d’autres milliers de jeunes ne savent pas comment créer, rentabiliser et pérenniser leurs propres emplois.
En outre, le rôle joué par les organisations locales de développement et humanitaires est prépondérant en R.D. Congo, étant donné la défaillance de l’Etat. En effet, ces organisations contribuent énormément au développement communautaire et au soulagement des souffrances multiformes dans lesquelles est plongé une majeure partie de la population. Cependant, les organisations locales font face aux nombreuses difficultés ne leur permettant pas d’évoluer seules et d’attirer/de fidéliser leurs partenariats. En général, elles ont un accès très limité aux expertises essentielles et aux moyens financiers. Aussi, actuellement, plusieurs organisations travaillent pour l’autonomisation des vulnérables, des groupes communautaires ou des couches sociales spécifiques. Or, la plupart de ces organisations manque d’expertises internes pour l’efficacité et la durabilité dans ce processus très nécessaire.
« Le contraste sur terrain démontre que, parfois, des ONG ne bénéficiant pas d’une expertise requise accèdent au financement (…). Comme on peut le constater, cette faiblesse est loin d’encourager des fructueux échanges (…) »(RRSSJ, Les forces et les faiblesses des interventions des organisations de la société civile congolaises, dans le secteur du désarmement et de la sécurité internationale, juin 2015). Ce défi rend plusieurs organisations locales moins performantes et, souvent, volatiles. Surtout, c’est le service envers la communauté qui en souffre. Dans ce sens, beaucoup d’interventions humanitaires et de développement produisent des effets négatifs suite à la des mauvaises planifications. Par conséquent, beaucoup de financements externes -en faveur de la communauté vulnérable- sont coupés. En plus, chaque qu’une organisation ferme ses portes ou arrêtent ses activités, tous ses employés rentrent au chômage.
La réduction du chômage/sous-emploi et l’efficacité des interventions de développement et d’assistance humanitaire requièrent, sous un angle, le renforcement des capacités. En effet, si les jeunes et les personnels des organisations locales ont accès à la préparation professionnelle adéquate et aux formations spécialisées, leur éligibilité et efficacité seraient renforcées.
Ainsi, ce programme entend contribuer à l’efficacité des organisations locales et à la réduction du chômage/sous-emploi des jeunes. Il organise une série de formations spécialisées en gestion du cycle de projet, en gestion financière, en audit et contrôle, en comptabilité, en conception des outils de gestion, en diagnostic institutionnel, en gestion des ressources humaines, en logistique, en mobilisation des ressources, en entrepreneuriat, en gestion des petites entreprises, en monitoring de violations des droits humains, en suivi et évaluation de projet, en évaluation des crises humanitaires et en plaidoyer.
Il s’agit, ici, des modules de base sollicités, courant et offrant des opportunités. Les formations seront accélérées et plus pratiques, couronnées par des brevets. Les offres de formations seront lancées publiquement. La sélection des participants sera réalisée, sans discrimination, sur base des critères de ciblage (Jeunes chômeurs, Jeunes sous-employés, Employés des organisations locales, Jeunes employés sans performance professionnelle)
Changement voulu
L’accès à l’emploi protégé et l’efficacité des interventions de développement et d’assistance humanitaires menées par les organisations locales accrus d’ici mai 2022.